mardi 16 avril 2013

Une semaine au Salon du livre de Paris!

Fin mars, juste avant deux semaines intensives de partiels, j'ai eu l'occasion de vivre l'expérience du Salon du livre de l'intérieur comme stagiaire libraire sur le stand de La Martinière qui fait près de 400m²! Ce grand groupe compte:
- les éditions du Seuil (depuis 2004) : dont Seuil Jeunesse, la collection de poche Points, les éditions Don Quichotte, les éditions Métailié et les éditions de l'Olivier.
- les éditions de La Martinière : dont De La Martinière Jeunesse, Delachaux et Niestlé (fonds sur la nature et la biodiversité) et Fetjaine (livres d'humour, sport, musique et actualité).

Mardi 19 mars: arrivée Porte de Versailles. Sensation étrange: la moquette et le mobilier principal (étagères, enseignes...) sont installés mais à part ça, tout est vide, pas de livres, pas de visiteurs!
D'énormes cartons surnommés cercueils nous sont livrés sur le stand, nous sortons et classons les livres afin de les ranger sur les étagères. Le soir tombe, des techniciens viennent installer des lampes sur les étagères.

Mercredi 20 mars: parce que le métier de libraire implique beaucoup de manutention, surtout pour une occasion pareille, la journée se résume à porter des cartons, monter et descendre des livres sur les étagères, créer des tables d'exposition. Il est assez amusant néanmoins de regarder les techniciens se débattre avec des fers à repasser pour coller les affiches et les bordures de caisses et d'étagères.

Jeudi 21 mars: derniers préparatifs afin que tout soit impeccable pour la soirée d'inauguration où les éditeurs, auteurs et autres personnalités sont conviés. Les plastiques protégeant la moquette sont retirés, tous les stagiaires se sont mis sur leur 31, les portes s'ouvrent! Notre mission: sourire, orienter les clients, vendre et surtout surveiller les vols. Je n'ai pas du tout apprécié cette soirée très mondaine où il est de bon ton de connaître tout le monde par son prénom, où un stagiaire est invisible, où certains abusent du champagne, où les gens fument et posent leurs verres collants sur les livres sans aucune considération... Fin de soirée: on nettoie les verres en plastique et autres déchets négligemment posés sur les caisses ou sur les livres, on congédie poliment le monsieur ivre au discours séducteur agaçant, on dépose des draps sur les tables de livres (on croirait des linceuls dans une maison hantée) et on quitte les lieux, l'estomac vide et les pieds en compote.

Vendredi 22 mars- Lundi 25 mars: il s'agit de la période d'ouverture du Salon au public. Je suis chargée de veiller sur le stand des éditions Métailié. Je connaissais cette maison seulement pour sa ligne de romans noirs (Indridason, Camilleri, Carlotto, Quadruppani, De Filippo, Delfino, Truc...) mais elle est également réputée pour son fonds hispano-américain. C'est la maison Métailié qui fera découvrir au public français l'auteur chilien Luis Sepúlveda. Ces quatre jours passés au milieu de la collection Métailié m'ont permis de mieux connaître leur fonds ainsi que leur ligne éditoriale et de découvrir la charmante équipe de cette maison. Une expérience enthousiasmante puisque les heures passant, j'ai l'impression de connaître les livres, j'en parle, je les conseille et suis toute ravie quand ils partent dans les mains de visiteurs conquis.
L'avantage à travailler au Salon du livre est de pouvoir assister à toutes les dédicaces de son stand. J'ai ainsi profité de la venue de nombreux auteurs du Seuil/ La Martinière: Luis Sepúlveda, Olivier Truc, Grand Corps Malade, Pascal Fauliot et Patrick Fischmann, Patrick Deville, Gilles Bachelet en jeunesse, etc.
L'inconvénient, c'est qu'on n'a pas le temps d'aller voir ailleurs ce qui s'y passe et qu'on est sûr de manquer les dédicaces des autres stands à part si elles ont l'heur de tomber durant la pause déjeuner (comme celle de Timothée de Fombelle ♥ ).
Le Salon s'est clos sur le rangement (bien plus véloce que l'installation!) des livres dans les cartons et sur une coupe de champagne partagée avec toute l'équipe de la librairie.

Bilan de cette semaine:
Je me suis rendue compte que j'aimais beaucoup défendre et vendre des livres, qu'échanger sur des avis et goûts de lecture était vraiment mon sujet de conversation préféré, qu'il me faudrait plus d'une vie pour lire et savourer le fonds d'une seule maison d'édition... Je suis devenue une groupie de Métailié où j'ai évidemment acheté plein de bouquins! Et là, je me dis qu'heureusement que je n'ai pas eu trop le temps de faire mon tour de Salon...
Tour d'horizon de mes dédicaces:



2 commentaires:

  1. C'est passionnant de découvrir l'envers du décor! Et je ne peux qu'approuver tes choix chez Métailié (et le dernier Gilles Bachelet!) Bravo à toi pour cette belle expérience!

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  2. Merci à toi de m'avoir fait découvrir Tobie et donné le goût pour la littérature jeunesse!

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